Les bananes Fairtrade sont indéniablement l’un des produits phares du Mouvement Fairtrade aux côtés du café et du cacao. Aujourd’hui au Luxembourg, environ une banane sur 3 consommée provient d’une coopérative certifiée Fairtrade. Malgré cette popularité, la réalité est toute autre pour les producteurs. En effet, les prix de vente au détail étant régulièrement bien inférieurs au coût réel de production, il n'est pas surprenant que les producteurs et les travailleurs qui les cultivent - souvent dans des conditions difficiles - affirment que leur vie et leur activité ne sont pas durables.

La durabilité ne concerne pas seulement l'environnement. Elle concerne également les prix, les marges bénéficiaires, les conditions de travail et la main-d'œuvre disponible. Sans prix équitables, sans salaires décents et sans respect des droits de l'homme, l'industrie de la banane est confrontée à un déclin à long terme. Si l'on ajoute à cela les crises du climat, de la biodiversité et des migrations, on obtient une recette désastreuse.

Plus de 35 000 travailleurs et producteurs de bananes Fairtrade dépendent, pour leur subsistance, de 265 organisations de producteurs dans le monde entier, mais surtout en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique de l'Ouest. Il s'agit aussi bien de petites exploitations familiales que de grandes plantations et, bien que leur situation soit généralement meilleure que celle de leurs homologues conventionnels, ils ne sont en aucun cas à l'abri de ces pressions.